Dans le domaine de la vidéo sur IP, comprendre la manière dont les flux vidéo sont diffusés est crucial pour optimiser la bande passante et offrir une qualité de service optimale. Dans cet article, nous explorons trois méthodes principales de transmission : le multicast, le unicast, et le broadcast.

Unicast : Une connexion vidéo individuelle pour chaque utilisateur

Le unicast est probablement la méthode de diffusion la plus courante. Chaque utilisateur reçoit un flux vidéo dédié, ce qui permet une expérience personnalisée. Cependant, cette méthode consomme énormément de bande passante lorsque de nombreux utilisateurs sont connectés simultanément.

Multicast : Un flux partagé pour plusieurs utilisateurs

Le multicast permet de diffuser un seul flux vidéo vers plusieurs utilisateurs à la fois. Idéal pour les diffusions en direct ou la télévision sur IP, il réduit drastiquement la consommation de bande passante.

Broadcast : Diffusion vers tous les utilisateurs d’un réseau

Utilisé dans des contextes plus locaux, le broadcast permet d’envoyer un flux vidéo à tous les appareils connectés à un réseau. Bien que simple à mettre en œuvre, cette méthode n’est pas efficace sur de grands réseaux.

Comparaison des trois méthodes

TypeNombre de destinatairesConsommation de bande passanteScénarios d’utilisation
Unicast1:1Très élevée si nombreux utilisateursStreaming vidéo à la demande
Multicast1(sélectionné)Modérée, dépend du nombre de groupesIPTV, conférences en ligne
Broadcast1(tous)Très élevée, impacte tout le réseauDiffusion locale d’alertes, petites LAN

Le multicast est souvent la solution privilégiée pour diffuser la vidéo à grande échelle sur des réseaux IP, tandis que le unicast est adapté aux contenus à la demande. Le broadcast, bien qu’ancien, peut encore être utile dans certains cas spécifiques. Le choix de la méthode dépend de l’objectif, de la taille du réseau, et des contraintes de bande passante.

Unicast, Multicast et Broadcast : Comment Diffuser de la Vidéo à 100 Utilisateurs sur des Réseaux à 1 Gbps ?

Lorsqu’il s’agit de diffuser de la vidéo à un grand nombre d’utilisateurs sur un réseau IP, comme une entreprise utilisant des switchs manageables bon marché à 1 Gbps ou 10 Gbps, le choix du mode de transmission (unicast, multicast ou broadcast) est essentiel pour éviter la saturation de la bande passante.

L’exemple des 100 utilisateurs :

Imaginons que vous devez diffuser une vidéo en 1920×1080 à 25 images par seconde à 100 utilisateurs simultanés. Vous utilisez des switchs réseau manageables à 1 Gbps ou, dans le meilleur des cas, à 10 Gbps. Voici comment chaque protocole (NDI, NDI|HX, SRT, ST 2110) et chaque méthode de diffusion (unicast, multicast, broadcast) affectera la bande passante.

NDI : Diffusion Vidéo Non Compressée

  • Débit par flux (1080p25) : 125 Mbps
  • Bande passante nécessaire pour 100 utilisateurs en unicast :
    Unicast envoie un flux unique à chaque utilisateur, donc vous avez 100 flux de 125 Mbps, soit 12 500 Mbps (12,5 Gbps). Sur un switch à 1 Gbps, le réseau serait complètement saturé dès que 8 utilisateurs seraient connectés simultanément ! Même sur un switch 10 Gbps, vous seriez dépassé avec seulement une dizaine d’utilisateurs.
  • Bande passante nécessaire en multicast ou broadcast :
    Multicast et broadcast envoient un seul flux partagé à tous les utilisateurs. Ici, seulement 125 Mbps sont utilisés pour les 100 utilisateurs, ce qui est bien inférieur aux capacités d’un switch 1 Gbps ou 10 Gbps. C’est l’option la plus efficace dans ce cas.

NDI|HX : Vidéo Compressée

  • Débit par flux (1080p25) : 8 Mbps
  • Bande passante nécessaire pour 100 utilisateurs en unicast :
    En unicast, 100 utilisateurs demandent chacun 8 Mbps, soit 800 Mbps au total. Sur un switch 1 Gbps, vous pouvez à peine accueillir 100 utilisateurs, mais si d’autres appareils utilisent également le réseau, vous risquez de dépasser la limite.
  • Bande passante nécessaire en multicast ou broadcast :
    Avec multicast ou broadcast, un seul flux de 8 Mbps est envoyé à tous les utilisateurs. Même sur un switch à 1 Gbps, cela laisse une grande marge pour d’autres applications réseau.

SRT : Transport Vidéo Fiable et Compressé

  • Débit par flux (1080p25) : 7 Mbps
  • Bande passante nécessaire pour 100 utilisateurs en unicast :
    En unicast, cela donne un total de 700 Mbps pour 100 utilisateurs. Ici encore, un switch à 1 Gbps peut tenir la charge pour les 100 utilisateurs, mais il reste peu de place pour d’autres trafics réseau.
  • Bande passante nécessaire en multicast ou broadcast :
    Multicast ou broadcast utilise un seul flux de 7 Mbps pour tous les utilisateurs, laissant largement de la bande passante disponible, même sur un switch à 1 Gbps.

ST 2110 : Vidéo Non Compressée pour Broadcast Professionnel

  • Débit par flux (1080p25) : 1,5 Gbps
  • Bande passante nécessaire pour 100 utilisateurs en unicast :
    En unicast, 100 flux ST 2110 consomment un total de 150 Gbps ! Cela dépasse largement les capacités d’un réseau 10 Gbps. Même avec seulement 10 utilisateurs, un switch 10 Gbps serait saturé.
  • Bande passante nécessaire en multicast ou broadcast :
    Multicast ou broadcast n’enverrait qu’un seul flux de 1,5 Gbps à tous les utilisateurs. Sur un switch 10 Gbps, il y aurait encore suffisamment de bande passante pour d’autres tâches, mais un switch à 1 Gbps ne suffirait pas à supporter même un seul flux ST 2110.

Bande passante consommée selon le protocole et le mode de diffusion (100 utilisateurs)

ProtocoleDébit par flux (Mbps)Total en Unicast (100 utilisateurs)Total en Multicast/BroadcastCapacité requise pour un switch
NDI125 Mbps12 500 Mbps (12,5 Gbps)125 MbpsSwitch 10 Gbps indispensable
**NDIHX**8 Mbps800 Mbps8 Mbps
SRT7 Mbps700 Mbps7 MbpsSwitch 1 Gbps minimum
ST 21101 500 Mbps (1,5 Gbps)150 000 Mbps (150 Gbps)1 500 Mbps (1,5 Gbps)Switch 10 Gbps minimum

Quel est le meilleur choix selon le réseau et le protocole ?

  • Unicast : Pour des réseaux à 1 Gbps, l’unicast est limité dès que vous dépassez quelques dizaines d’utilisateurs, surtout avec des protocoles non compressés comme NDI ou ST 2110. C’est efficace pour de petites audiences, mais rapidement limitant à plus grande échelle.
  • Multicast/Broadcast : Si votre réseau supporte le multicast, c’est la solution idéale pour diffuser à 100 utilisateurs ou plus, surtout avec des switchs à 1 Gbps. Vous pouvez diffuser de la vidéo haute qualité tout en laissant de la bande passante pour d’autres services.

Pour une diffusion efficace à 100 utilisateurs sur des réseaux à 1 Gbps, NDI|HX ou SRT en multicast est recommandé. Pour les environnements professionnels avec des switchs à 10 Gbps, ST 2110 en multicast est envisageable, mais attention à bien gérer la bande passante pour éviter toute saturation.

Unicast, Multicast et Broadcast : Comment Diffuser de la Vidéo à 100 Utilisateurs sur des Réseaux à 1 Gbps ?

Lorsqu’il s’agit de diffuser de la vidéo à un grand nombre d’utilisateurs sur un réseau IP, comme une entreprise utilisant des switchs manageables bon marché à 1 Gbps ou 10 Gbps, le choix du mode de transmission (unicast, multicast ou broadcast) est essentiel pour éviter la saturation de la bande passante. Cet article vous explique ces concepts avec un exemple simple de 100 utilisateurs.

Exemples de switchs manageables et non-manageables :

  • Switch non-manageable (exemple) :
    Le Netgear GS105 (5 ports 1 Gbps) est un switch non-manageable classique. Il ne permet pas de configurer des VLANs ni de gérer des priorités, mais peut suffire pour des petits réseaux locaux. Sa limite est sa valeur nominale de 1 Gbps par port, avec une capacité maximale gérable autour de 800 Mbps (80 % de 1 Gbps) pour éviter toute saturation.
  • Switch manageable (exemple) :
    Le Cisco SG350-28 (28 ports 1 Gbps) est un switch manageable avec des fonctionnalités avancées, comme la gestion du multicast (IGMP snooping), des VLANs, et des priorités QoS. Il peut fournir des performances optimales même pour des flux multicast importants. Pour un port 1 Gbps, sa capacité maximale est également d’environ 800 Mbps, au-delà duquel les performances chutent.
  • Switch 10 Gbps manageable (exemple) :
    Le MikroTik CRS317-1G-16S+RM (16 ports 10 Gbps) est un excellent choix pour les infrastructures de diffusion vidéo professionnelle. Avec un débit de 10 Gbps par port, la limite réelle est d’environ 8 Gbps (80 % de 10 Gbps) par flux pour garantir la fluidité des données sans congestion.
  • Switch 100 Gbps (exemple) :
    Pour des environnements broadcast extrêmement exigeants, le Arista 7280R avec des ports 100 Gbps offre des performances incroyables. Toutefois, même sur des réseaux à ce débit, la capacité réelle maximale est d’environ 80 Gbps.

Valeurs nominales et maximales gérables des switchs selon la capacité :

Type de switchCapacité nominale par portCapacité maximale gérable (80%)
Switch non-manageable 1 Gbps1 Gbps800 Mbps
Switch manageable 1 Gbps1 Gbps800 Mbps
Switch manageable 10 Gbps10 Gbps8 Gbps
Switch manageable 100 Gbps100 Gbps80 Gbps

Le choix du switch et du mode de diffusion (unicast, multicast, broadcast) est crucial pour la stabilité du réseau. Sur un réseau à 1 Gbps, la multidiffusion ou le broadcast est la meilleure option pour ne pas saturer la bande passante, surtout pour des applications vidéo intensives comme NDI ou ST 2110. Utiliser un switch manageable est aussi un atout pour mieux contrôler et optimiser les flux vidéo, surtout si vous diffusez à grande échelle avec des protocoles IP.

Segmentation du réseau : optimiser l’usage de la bande passante

La segmentation du réseau, aussi appelée VLAN (Virtual Local Area Network), permet de diviser un réseau physique en plusieurs réseaux virtuels distincts. Cela est particulièrement utile dans des environnements où le trafic est intensif, comme la diffusion vidéo IP, pour éviter les congestions et améliorer les performances globales.

Pourquoi segmenter un réseau ?

Dans un réseau non segmenté, tous les appareils (ordinateurs, caméras, serveurs vidéo, etc.) communiquent sur la même bande passante disponible. Si une seule application consomme beaucoup de bande passante (comme la diffusion d’une vidéo en haute définition), cela peut ralentir d’autres services qui partagent la même connexion réseau.

En segmentant le réseau, on peut :

  • Isoler le trafic vidéo du reste du réseau pour éviter les interférences avec d’autres applications (comme l’accès Internet ou les emails).
  • Optimiser les ressources réseau en affectant certaines portions du réseau à des tâches spécifiques, par exemple, un VLAN dédié à la vidéo IP.
  • Améliorer la sécurité en isolant certains segments du réseau, limitant ainsi les risques d’accès non autorisés.

Comment segmenter un réseau ?

La segmentation se fait principalement via des switchs manageables qui permettent de configurer des VLANs. Chaque VLAN est traité comme un réseau indépendant, avec son propre trafic et ses propres règles de priorité. Cela permet de mieux répartir la bande passante et d’assurer que les flux critiques, comme les flux vidéo, disposent toujours des ressources nécessaires.

Par exemple :

  • Un VLAN dédié à la vidéo regroupera les caméras, les encodeurs, et les stations de diffusion. Ce VLAN peut être configuré pour prioriser le trafic vidéo.
  • Un autre VLAN pour le réseau d’entreprise gérera le reste des besoins (emails, fichiers partagés, etc.), avec des priorités plus basses que la vidéo.

Segmentation et bande passante : quelle relation ?

La segmentation n’augmente pas la bande passante disponible, mais elle permet de la répartir efficacement. En séparant les flux, on évite que des applications non critiques consomment des ressources nécessaires à la vidéo. Cela aide aussi à mieux gérer des scénarios où plusieurs types de trafic coexistent, comme la multicast pour les vidéos et les flux unicast pour des communications point-à-point (e.g., appels vidéo ou vidéoconférences).

Exemple de segmentation :

Imaginons que vous ayez un switch 10 Gbps manageable :

  • Vous pouvez créer un VLAN pour la vidéo IP, avec une bande passante dédiée de 8 Gbps (sur les 10 Gbps disponibles, en prenant en compte la capacité maximale gérable à 80%).
  • Un autre VLAN peut être créé pour les autres services (Internet, fichiers, etc.), avec 2 Gbps restants pour ces besoins non essentiels.

Avec cette configuration, vous garantissez que vos flux vidéo ST 2110, NDI, ou SRT, ne seront pas impactés par d’autres trafics sur le réseau.



Intégrer la segmentation du réseau est une étape clé pour tout diffuseur vidéo souhaitant maximiser la stabilité et la qualité de sa diffusion, surtout en mode multicast. Un switch manageable avec des VLANs bien configurés assurera une répartition efficace de la bande passante tout en maintenant les performances critiques pour la vidéo sur IP.


Maîtriser la Diffusion Vidéo sur IP avec Unicast, Multicast et Broadcast

Diffuser de la vidéo à 100 utilisateurs sur un réseau IP nécessite une compréhension approfondie des concepts d’unicast, multicast, et broadcast, ainsi que des capacités des switchs réseau (manageables et non-manageables). Chacun de ces modes de transmission a un impact direct sur la bande passante consommée et sur la capacité du réseau à supporter la diffusion vidéo, notamment lorsque des switchs 1 Gbps ou 10 Gbps sont utilisés.

  • En unicast, chaque utilisateur reçoit un flux individuel, ce qui peut rapidement saturer la bande passante, surtout avec des protocoles non compressés comme NDI ou ST 2110.
  • En multicast et broadcast, un seul flux est envoyé pour tous les utilisateurs, permettant une utilisation beaucoup plus efficace de la bande passante, idéale pour des réseaux de 1 Gbps ou 10 Gbps.

Pour optimiser encore plus l’infrastructure réseau, l’utilisation de switchs manageables permet de configurer des VLANs et de segmenter le réseau, garantissant ainsi que les flux vidéo critiques disposent de la bande passante nécessaire. La segmentation du réseau offre une solution pour éviter les congestions et isoler les trafics vidéos des autres services.

Enfin, la capacité nominale d’un switch n’est pas toujours la capacité réellement utilisable. Avec un switch 1 Gbps, par exemple, la capacité réelle est souvent limitée à 800 Mbps (soit 80 %), ce qui rend la gestion des flux vidéo encore plus cruciale pour éviter les goulets d’étranglement.


Avec ces optimisations, il devient possible de maintenir une diffusion vidéo fluide et stable, même dans des environnements avec un grand nombre d’utilisateurs. Que ce soit via NDI, SRT, NDI|HX, ou ST 2110, comprendre ces concepts permet aux responsables de réseaux et aux diffuseurs vidéo de faire des choix technologiques éclairés pour offrir la meilleure qualité de service sans dépasser les limites de leur infrastructure.


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    Gilbert Wayenborgh
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