Un rituel de vérification pour éviter les galères le jour J
Une captation réussie, c’est souvent celle dont on a anticipé les moindres détails. Trop souvent, les soucis techniques viennent de petites négligences : un câble mal branché, une carte SD pleine, une caméra pas synchro… Cette check-list vous propose 15 réflexes simples mais essentiels pour éviter les coups de stress avant un tournage — que ce soit en studio, sur site ou en extérieur.
1. Cartes mémoire vidées, formatées, testées
Avant chaque captation, prenez le temps de vider et formater vos cartes dans la caméra qui les utilisera. Cela évite les erreurs de format et garantit une compatibilité optimale. Faites aussi un petit enregistrement test de quelques secondes pour vérifier que tout fonctionne. Une carte défectueuse ou pleine peut coûter cher en plein tournage.
2. Batteries chargées (et vérifiées)
Rien de pire qu’une batterie qui lâche au mauvais moment. Rechargez toutes les batteries, y compris celles des micros, des écrans portables et des télécommandes. N’oubliez pas de les vérifier physiquement pour éviter les batteries fatiguées qui tiennent moins que prévu. Emportez toujours une ou deux batteries de secours.
3. Caméras configurées et synchronisées
Assurez-vous que toutes les caméras sont réglées sur les mêmes paramètres (résolution, fréquence d’image, profil d’image, balance des blancs). Si vous filmez en multicam, pensez à synchroniser les horloges ou à prévoir un clap ou un timecode. Cela vous sauvera en post-prod.
4. Microphones connectés et niveaux testés
Branchez chaque micro, vérifiez les niveaux et écoutez au casque. Le son est souvent négligé alors qu’il est aussi important que l’image. Vérifiez aussi la position du micro, les frottements possibles sur les vêtements, et les piles des micros HF. Préférez toujours une écoute active à une simple vue sur les bargraphes.
5. Moniteurs de retour branchés et calibrés
Un retour visuel permet de vérifier à la fois le cadrage, la netteté et les éventuelles coupures de signal. Assurez-vous que chaque moniteur reçoit le bon flux, que l’alimentation est sécurisée et que la luminosité est adaptée à l’environnement. Cela aide aussi les intervenants à se situer dans l’espace scénique.
6. Réseau et connexion Internet stables (si live)
Avant un streaming, testez votre débit montant, la stabilité du ping, et désactivez les usages parallèles (maj système, cloud, etc.). Si vous le pouvez, utilisez une connexion filaire dédiée. Ayez toujours un plan B : une deuxième box, un routeur 4G/5G ou même un smartphone en mode modem.
7. Tous les câbles sont là (et fonctionnent)
Le câble manquant ou grillé est un classique. Vérifiez que vous avez des HDMI, XLR, RJ45, adaptateurs secteur, USB-C, rallonges… testés. Étiquetez-les pour gagner du temps, et gardez toujours un câble de secours par type. Un câble de mauvaise qualité peut provoquer des glitchs, des pertes ou des interférences.
8. Outils et accessoires prêts à l’emploi
Votre “kit de survie” doit toujours contenir : gaffer, scotch, feutres, tournevis, serre-câbles, velcro, chiffons, petites cales… Des détails, mais qui sauvent des tournages. Préparez ce kit une fois pour toutes, et vérifiez-le régulièrement avant de partir sur un tournage.
9. Éclairage positionné et équilibré
Positionnez vos sources de lumière avant les caméras, et testez-les avec une vraie personne à l’image. Corrigez les ombres dures, ajustez la température des couleurs et adaptez l’intensité selon le décor. Pensez aussi à l’alimentation électrique des projecteurs, surtout en extérieur.
10. Enregistrements test enclenchés (audio + vidéo)
Lancez un enregistrement test de 10 à 30 secondes sur chaque flux : caméras, régie, enregistreurs audio. Vérifiez que les fichiers sont bien créés, lisibles, et que l’image comme le son sont exploitables. Un test rapide évite bien des surprises à l’ingest.
11. Régie ou mélangeur bien configuré
Avant le live ou l’enregistrement, validez chaque source dans votre mélangeur vidéo. Testez les transitions, les overlays, les entrées audio. Organisez vos scènes ou inputs pour pouvoir réagir rapidement. Si vous utilisez un Stream Deck ou Central Control, refaites un tour de vos raccourcis.
12. Script ou conducteur imprimé et distribué
Même sur un tournage court, un conducteur facilite le bon déroulement. Cela permet à chacun de suivre le plan sans poser la question “et maintenant on fait quoi ?”. L’avoir imprimé ou sur tablette permet aussi d’annoter au fur et à mesure en cas de changement.
13. Brief de l’équipe : chacun connaît son rôle
Réunissez toute l’équipe 10 à 15 minutes avant le début. Définissez clairement les rôles (cadreur, régie, son, timekeeper…), rappelez le timing et les objectifs. Ce temps d’alignement évite les malentendus et assure une cohérence d’équipe en plateau.
14. Horloge interne / timecode vérifié
Synchroniser les horloges des caméras, enregistreurs et régies permet de faciliter la post-prod. Même sans timecode hardware, le fait d’avoir des horloges à l’heure permet un tri plus facile. C’est un détail souvent oublié, mais crucial pour du multicam.
15. Plan B prêt à déclencher (backup matériel ou procédure)
Pensez toujours au “et si ça plante ?”. Préparez un visuel d’attente, un enregistrement local même si vous streamez, un switch rapide de caméra, un backup réseau, un second micro. Cela évite de paniquer et permet de maintenir une image professionnelle malgré l’imprévu.
Conclusion
Ces 15 points peuvent sembler évidents… une fois qu’il est trop tard. En les suivant systématiquement, vous réduisez drastiquement le risque d’erreur ou de panique. La checklist technique n’est pas une formalité : c’est une assurance qualité, une méthode pour rester serein face à l’imprévu. Faites-en un rituel, vous ne reviendrez plus en arrière.
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