La souveraineté digitale de la vidéo et plus largement de l’audiovisuel.
La production audiovisuelle sur le cloud, la transmission et l’hebergement internet. Comment organiser l’audiovisuel dans un aspect plus souverain en dehors des solutions extra-européennes ou française.s Quels solutions existantes ? Quel impact pour la sécurité des données ? Quel impact écologiques ? Quels mesures adopter et comment migrer vers ces solutions ?

La souveraineté du digital se pose avec l’interconnection de l’internet

Alors qu’aujourd’hui le moindre ordinateur, le moindre téléphone est connecté à internet, sans même compter les objets connectés il faut sérieusement se poser la question si le souveraineté a encore une valeur dans le sens pratique.

Nous avons depuis le début de l’internet dans les années 90 raisonnés à l’interconnection, raisonnés les grands moteurs de recherches, les réseaux sociaux, la mondialisation tout court.

LA masse de la population ne se pose pas forcement la question à quel point elle est connecté, à quel point ses données transitent au travers le monde.

Si une prise de conscience existe, loin est encore le chemin pour arriver à une certaine souveraineté, quel soit française ou européenne.

Si le Web3, l’évolution de l’internet actuel, semble être en marche, il est encore bien difficile de savoir ou se trouvent les données physiquement. Les traitements informatiques sont complexes, y compris pour les techniciens, alors le grand public n’est sans doute pas en capacité ou ne dispose pas de moyens d controle.

Quand est-il des entreprises ou encore des administrations sur le territoire européen ?

Qu’en est-il de l’audiovisuel et de la souveraineté ?

La question de la souveraineté numérique est un enjeu majeur pour de nombreux pays, notamment en ce qui concerne la production, la transmission et l’hébergement de contenu audiovisuel sur le cloud.

Il existe plusieurs solutions pour assurer une plus grande souveraineté numérique dans ce domaine, telles que :

  1. L’utilisation de plateformes de production audiovisuelle françaises ou européennes, qui sont soumises aux lois et réglementations locales en matière de protection des données et de sécurité.
  2. L’hébergement du contenu sur des serveurs situés dans des centres de données français ou européens, qui sont soumis aux mêmes règles et réglementations que les plateformes de production.
  3. L’utilisation de solutions de chiffrement et de sécurité renforcées pour protéger les données des utilisateurs et des clients.
  4. L’adoption de normes écologiques pour réduire l’impact environnemental de la production et de l’hébergement de contenu audiovisuel.
  5. La mise en place de mesures de contrôle et de surveillance pour garantir la conformité aux normes de sécurité et de protection des données.

En ce qui concerne l’impact sur la sécurité des données, l’utilisation de solutions de production et d’hébergement locales peut réduire le risque de violations de données et d’attaques de pirates informatiques, car ces plateformes sont soumises à des normes de sécurité et de protection des données plus strictes.

En ce qui concerne l’impact environnemental, l’utilisation de centres de données écologiques et de normes de production écologiques peut réduire l’empreinte carbone de la production et de l’hébergement de contenu audiovisuel.

Pour migrer vers ces solutions, il est important de prendre en compte les coûts, la complexité technique et la disponibilité de ces plateformes. Les entreprises peuvent également envisager de travailler avec des consultants spécialisés pour les aider à comprendre et à adopter ces solutions de manière efficace.

En résumé, pour assurer une plus grande souveraineté numérique dans la production, la transmission et l’hébergement de contenu audiovisuel, il est important de privilégier l’utilisation de solutions locales, de mettre en place des mesures de sécurité et de protection des données renforcées, de suivre des normes écologiques et de travailler avec des consultants spécialisés pour aider à la migration vers ces solutions.

Dans la production audiovisuelle il s’agit donc de prendre en compte, d’investir sur la sécurité informatique par le biais de la prise de conscience, la formation, mais aussi par l’exigence de ses fournisseurs, par l’intégration au sein des équipes de production de nouvelles methodes et de techniciens.

Il s’agit aussi d’intégrer ce parametre dans ces choix de workflow, dans le choix de ses fournisseurs, je pense notament au stockage, mais aussi dans le choix des plateformes de diffusion.

Quel impact écologique de cette prise en compte de cette notion de souveraineté ?

un impact significatif sur l’environnement en raison de la consommation d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre liées à l’utilisation d’équipements électroniques et de centres de données. Les services de streaming vidéo en ligne tels que YouTube, Netflix et Amazon Prime Video sont des exemples de services de vidéos qui ont un impact environnemental important.

Dans le contexte de la souveraineté numérique, la promotion de solutions de production et de distribution de vidéos plus durables et écologiques peut contribuer à réduire l’empreinte environnementale de l’industrie vidéo. Cela peut être réalisé de plusieurs façons :

  1. Utilisation d’équipements plus efficaces sur le plan énergétique : l’utilisation de caméras, d’ordinateurs et d’autres équipements électroniques éco-énergétiques peut réduire la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre liées à la production de vidéos.
  2. Promotion de l’utilisation de technologies de compression de données plus efficaces : les technologies de compression telles que H.264, H.265 et AV1 peuvent réduire la taille des fichiers vidéo, ce qui réduit la quantité de bande passante nécessaire pour la distribution de vidéos en ligne, et donc la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre liées à l’utilisation de centres de données.
  3. Utilisation de serveurs et de centres de données alimentés par des sources d’énergie renouvelables : la production d’électricité à partir de sources d’énergie renouvelables peut réduire les émissions de gaz à effet de serre liées à l’utilisation de centres de données pour la distribution de vidéos.
  4. Promotion de l’utilisation de contenus vidéo à faible empreinte environnementale : les vidéos à faible empreinte environnementale, telles que les vidéos éducatives et les vidéos documentaires, peuvent réduire l’impact environnemental de l’industrie vidéo en comparaison avec les productions à gros budgets et à fort impact environnemental.

Cela laisse à supposer que cette mise en application de la souveraineté implique également des bienfaits écologiques. D’autant plus que cela raccourci le cheminement de la data entre l’hébergeur et le spectateur.

Reste à savoir comment migrer et transformer l’offre audiovisuelle pour cette souveraineté ?

J’anime une conférence sur le sujet de la Souveraineté digitale dans l’audiovisuel en Novembre au Satis à Paris

Gilbert Wayenborgh
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