Donjon du chateau de sommières

L’un de mes premiers métiers est photographe. J’ai découvert la photographie à l’age de 14 ans alors que ma mère avait un magasin de photo dans la campagne flamande en Belgique. Pendant les weekends, j’explorais alors son labo photo et son studio. J’ai ensuite fait une formation de photographe en Belgique.

C’est en arrivant en 2009 en arrivant à Montpellier que j’ai repris la photographie, non plus dans la photographie argentique, mais dans le digital.

Les premiers essais de la valorisation digitale dans le tourisme

C’est dans ce contexte et avec ma présence en tant qu’entrepreneur au sein de l’écosystème de la Frenchtech de Montpellier, que j’ai rencontré l’équipe de Zoomez, spécialisée sur la photographie panoramique et plus particulièrement dans la réalisation de visites virtuelles à 360° dans le domaine du tourisme.

C’est là que j’ai perçu le potentiel et l’intérêt de la visite virtuelle dans le domaine du patrimoine. Une innovation mélangeant la photographie et le numérique au service du patrimoine.

La valorisation par la photographie artistique

J’ai néanmoins voulu explorer d’autres méthodes pour valoriser ce patrimoine chargé d’histoire. La France en est riche et pourtant combien de châteaux, parfois en ruine, parfois délabrés par des tags, partent en poussières dont ne gardera pas ou peu de traces.

En explorant le coté artistique, j’ai poussé la technicité de la photographie digitale ne permettant pas au photographe de smartphone de rivaliser. En effet l’équipement pour réaliser des photographies comme celle du donjon faite à Sommières dans le Gard est plus complexe. On ne peut pour l’instant pas réaliser des photographies de plusieurs minutes d’exposition au smartphone. La post-production pour ce genre de photo numérique est aussi assez longue et se compte en quelques heures par unité.

Comme pour les visites virtuelles à 360°, la photographie artistique pour mettre en valeur un patrimoine architectural est consommatrice de technicité et de temps.

Mais il faut encore pousser plus loin l’innovation digitale pour réaliser une véritable archive du patrimoine culturel et architectural français.

Comment valoriser le patrimoine culturel et architectural ?

Sans doute que la photographie digitale n’est pas suffisante et qu’il faille ajouter également la vidéo numérique. Faire de la vidéo ? La vidéo est aujourd’hui sans doute le meilleur moyen de mettre en perspective ce patrimoine en faisant témoigner le visiteur, les gestionnaires, les historiens.

Depuis 2015 j’expérimente et exploite la vidéo digitale dans le cadre de l’entreprise. J’explore.

J’explore les technologies de l’image et l’innovation

Quand on pense à archive on pense souvent au documentaire. Faut-il juste documenter le patrimoine ?

La documentation technique n’est pas suffisante, elle fait partie intégrante, mais cela ne valorise pas le patrimoine. Raconter une histoire, rendre le patrimoine séduisant et accessible implique de l’innnovation pour atteindre le public.

J’ai réalisé plusieurs reportages photo sur des chantiers d’insertion au château de Marsillargues, qui visaient à impulser une dynamique auprès des jeunes.

Sans doute aurait-il été intéressant d’y réaliser des visites virtuelles, des interviews et de mettre en place une promotion de ce château au niveau de l’internet.

En faisant une recherche dans Google sur le château de Marsillargues on trouve quelques pages ainsi qu’une description mais que très technique d’inventaire.

A quelques kilomètres, une autre mise en valeur avec le Château de Sommières très différente.

La France a un incroyable patrimoine, mais sa mise en valeur numérique est très en retard.

J’évoquais le sujet avec un maire qui se plaignait des coûts exorbitants de la maintenance du patrimoine. J’en conviens et on le voit souvent dans l’émission « Des racines et des Ailes » lorsque les châtelains évoquent la charge d’un château.

Un autre phénomène est apparus avec le Loto animé par Stéphane Bern pour que l’on soutienne certains projets financièrement par une loterie nationale.

Le patrimoine mis en lumière par le biais de la télévision bénéficie ainsi d’une aide substantielle. Mais les autres partent dans l’oubli et n’obtiennent pas de subsides.

En pensant à cela, qu’en est-il de Notre Dame à Paris ? Ce feu qui a détruit cette cathédrale a suscité une médiatisation énorme, et en quelques jours 500.000.000 € de dons ont été promis par des mécènes pour sa remise en état.

Au travers de ces 3 exemples, celui du château de Marsillargues, celui de Sommières et Notre Dame, on peut découvrir 3 approches et/ou conséquences liées à la médiatisation involontaire, à la communication et au marketing et à un certain fatalisme.

L’innovation digitale dans l’usage du patrimoine

L’innovation digitale est permanente depuis l’arrivée de l’internet. Tous les professionnels le savent : sans l’intégration et la transformation des métiers vers l’ère du numérique, point de salut.

Alors que le dé-confinement lié à la pandémie du covid-19 est enfin en cours, on a pu constater les incidences sur les musées, que ce soit le Louvre à Paris, ou encore les musées dans les petites villes de province.

Les châteaux sont restés vides pendant les vacances. Les voyages ou excursions scolaires se sont déroulés à la maison.

Certains musées ont préparé des vidéos quotidiennes pour leurs réseaux sociaux.

Le patrimoine, public ou privé, doit muer afin d’intégrer la culture numérique. Il doit aussi intégrer de véritables stratégies de transformation afin de garder de la visibilité et un pouvoir de communication.

Permettre de visiter un lieu inacessible au public, que ce soit à cause du confinement (il y en aura sans doute d’autres), de l’inaccessibilité pour les personnes à mobilité réduite, que ce soit encore en prévisites, ou par l’interdiction car une bâtisse est trop fragile et pourrait s’écrouler d’un moment à l’autre.

Insérer de la communication et du marketing dans le patrimoine

L’histoire permet de construire l’avenir. Le devoir de mémoire. Ces phrases reviennent souvent, mais lit-on encore des livres dans une bibliothèque ? Bien sur que oui. Heureusement. Mais ces livres, parfois des pièces uniques, comment y accéder ?

Le digital, le numérique, permet de visiter, de lire, d’entendre et de voir. Sans doute arriverons nous à capter et à rendre tous les sens, y compris l’odeur d’un livre. Le patrimoine digitalisé est accessible, y compris en période de confinement. Le messages que l’on peut communiquer, y compris dans une visite virtuelle permettent d’accéder à la connaissance, de donner envie. Le virtuel ne remplace pas une visite d’un musée, d’un château, mais il permet à l’internaute de se rendre compte.

Il permet de rendre visible au plus grand nombre le patrimoine accessible d’un lieu. A partir de là, le message peut se porter d’une façon départementale, régionale, nationale et même internationale.

Digitaliser le patrimoine c’est du budget.

Déjà que le patrimoine ne dispose pas de budget conséquent pour s’entretenir, comment peut-on imaginer du budget pour la communication et le marketing digital ?

Pourtant l’investissement dans cette digitalisation n’est pas excessive et bien construite permet de récolter de la visibilité, permet de récolter et de justifier des fonds, permet de rendre ce patrimoine accessible même aux générations futures.

Imaginez un patrimoine comme une vielle église quel budget faut-il prévoir ?

  • un budget rédactionnel documentaire
  • un budget prise de vue
  • un budget témoignage
  • un budget site internet

Mis bout à bout il faut compter sur une fourchette de 5 à 10.000 €, mais qui permet au gestionnaire du patrimoine de mettre en oeuvre une véritable solution dans la durée avec une qualité professionnelle, incluant les prises de vues, le tournage vidéo, et la création et maintenance internet.

Le contenu du site internet est constitué des images et films produits. Les textes initiaux sont réalisés en co-production puis ensuite animés par le gestionnaire.

Avec un tel site vous pouvez ensuite récolter d’autres fonds, justifier les investissements auprès de financeurs publics et privés et surtout mettre en valeur le patrimoine et son environnement.


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